Les débuts en politique de Véronique Genest.
Ce premier billet d'humeur constituait à l'origine en une réaction quasi-épidermique à l'entrée de Véronique Genest en politique. Depuis, elle a fait la tournée des Grands Ducs (ou plutôt des boui-boui) du paysage audiovisuel français (RMC/Bourdin, France2/Ruquier) et c'est avec un sentiment de gêne et de malaise que j'ai assisté à sa Bérézina personnelle dont la violence ferait passer l'agression du gardien de foot Schumacher sur le pauvre Battiston pour une preuve d'amour. Avant de revenir sur ce massacre médiatique, nous ne pouvons omettre de présenter cette femme, actrice française plus ou moins sexy suivant les saisons de la série Julie Lescaut et égérie de la marque de jambon Madrange. N'en jetez plus. Notre véronique nationale décide donc de se présenter à un poste de député suppléante pour les français de la méditerranéenne. Les médias sentent le potentiel, flairent la victime idéale en même temps que l'odeur du sang. Bourdin la questionne sur les colonies sauvages en Cisjordanie, elle rétorque que cela ne la regarde pas. Aymeric Caron, chroniqueur le cheveu constamment au vent, la piège assez facilement devant la mention d'un génocide de 80 millions de personnes dans l’hindou-kush et là on se dit que la Kush qu'elle fume doit être bonne. On la sent mal à l'aise sur le terrain d'une islamophobie manifeste, plus ou moins assumée dans laquelle elle se prend les pieds lorsqu'elle affirme que Mein Kampf est le livre étranger le plus vendu dans les pays musulmans. Enfin, on retiendra son Je suis un étron libre, petite phrase sans doute voulue pour occuper l'espace médiatique d'autant plus qu'elle ne semble pas insensible aux sirènes de L'UDI et qu'elle a toujours clamé son soutien à Sarkozy. Bref, circulez, il n'y a (plus) rien à voir. Je plaisante bien sûr, restez encore un peu, je n'ai pas fini.
Ce suicide médiatique, politique(non là aussi je plaisante!) amène toutefois une foule de questions sur l'entrée des peoples en politique. Je ne suis pas un fan inconditionnel de cet élevage en batterie qu'est L'ENA et je considère que chaque citoyen a le droit s'il le désire de s'investir en politique. Les David Douillet, Jouanno, Dassault, Steevy Boulay et autres Genest sont ils pour autant légitimes ? Je répondrais par l'affirmative dans un premier temps car je crois à la participation à la vie politique de tout un chacun mais pourquoi ne seraient ils pas des militants lambda ? La question est rhétorique et la réponse est simple, ça ne les intéresseraient pas. C'est là d'ailleurs le questionnement majeur de ce billet, pourquoi ces personnalités issues souvent d'un biotope (milieu du sport ou du spectacle) où l'individualisme règne et où le politique est assez mal accepté (cf. le cas Landeau à Lille) finissent par s'investir au sein de partis ? N'est ce pas là une tentative désespérée d'exister médiatiquement en dehors de l'espace qui les a fait connaître et où d'ailleurs ils sont en bout de course ? Et ce alors même qu'ils ne souffrent d'aucune difficulté financière.(250 000 euros par épisode de Julie Lescault). N'est ce pas là une forme d'addiction et de soumission au pouvoir des médias que de gesticuler devant la caméra pour exister ?
Romain.