sans titre

On a gagné le championnat, j'ai reçu des offres d'universités prestigieuses, j'ai mon destin en main, pour la première fois de ma vie et je suis sans doute le premier Holiday à qui cela arrive, excepté John "Doc", quoique ça se discute.Chastity et moi, c'est du solide,parfois on prend mon pick up direction la campagne, étreinte et en amoureux que nous sommes, on reste contemplatifs d'un lever de soleil.Merde, je me sens bien, c'est étrange comme sensation mais c'est à vivre une fois dans sa vie quand même.Moi, Dakota Holiday passe officiellement du statut de crapaud à celui de Prince charmant, si seulement Facebook avait existé, ça aurait eu le mérite d'être souligner.

C'est peut être cliché mais le bonheur ne dure qu'un temps. Un matin, des policiers me cueillent en cours, me menottent et m'emmènent au commissariat pour m'interroger. D'emblée je sais qu'ils sont au courant et pour achever de cristalliser mes certitudes, l'enquêteur étale devant moi des indices sous scellés. Les gants, la cagoule, le sweat dont la capuche est sûrement constellée de mes cheveux, et le pistolet. Là, il m'annonce une par une les concordances entre les descriptions des témoins, la vidéo surveillance et mon physique.En plus de correspondre au modèle utilisé pour le braquage, le pistolet présente des traces de sang sur la crosse.L 'étau se resserre. il m'assène le coup de grâce, les analyses ADN sont attendus dans l'heure. Et là, je comprends enfin, ils m'ont trouvé facilement, tous les indices sont en leur possession et les analyses Adn ont été demandé avant même mon interpellation. J'ai été donné par mon dealer. Un mois plus tard, je suis dans l'antichambre de ce qui sera bientôt l'enfer sur terre, on est là en tenue orange sur des bancs, beaucoup de blacks, quelques latinos, le reste de blancs, des bikers, un ou deux rednecks et des gens normaux.Je laisse mes effets personnels dans un sachet plastique, on me donne quelques affaires, une serviette, une brosse à dents, un pantalon de toile, deux caleçons, un tee shirt et du papier toilette.On se dirige comme ça en rang deux par deux vers une porte qui laisse filtrer une lumière aveuglante.Je suis en nage, ma boite cranienne menace d'exploser et une sueur froide poisse mon col.La porte s'ouvre, je plisse les yeux.Dix nouvelles années de ma vie m'attendent, dix nouvelles années de ma vie qui vont faire de moi l'homme que je suis aujourd'hui.